Jean-Michel Pradel-Fraysse est un artiste français, né en 1963 à Ussel, et qui vit et travaille aujourd'hui à Paris. Il est diplômé de l’École supérieure d’étude cinématographique (ESEC) et a séjourné au zoo de Vincennes (1997/2003). 
Son travail de sculpteur l'amène à développer un bestiaire animalier en étroite relation avec l'humain, affublé de nouveaux attributs ou absent. Sa fascination pour le règne animal s’augmente en effet explicitement d’une méditation ontologico-ironique sur l’humain, sa sauvagerie et tous les jeux du devenir-animal. De gros molosses de bronze chromé sont tenus par des laisses dressées dans le vide, tendues au bout de mains de dresseurs absents, tandis que la corne de cire jaune d’un rhinocéros a commencé de fondre et de couler mollement sur le sol. L’homme, lui, il est bien là, derrière l’animal, sous lui, dans ces autoportraits où PRADEL FRAYSSE s’est masqué de gueules, a muselé sa figure humaine dans des faciès de chiens méchants ou d’un éléphant à la trompe piédestal. Mais il n’y a pas grand-chose de totémique dans ces autoportraits d’un genre spécial. Un soin tout particulier y a été apporté à la représentation des lanières, des courroies, des boucles qui assujettissent sur la tête humaine le masque de l’animal, comme dans une autre sculpture, le système très précis de harnais ou de baudrier fixant sur le buste anthropomorphe la tête entière d’une girafe à haut col. C’est qu’il ne s’agit pas de masquer le lien, comme ces laisses déjà citées qui relient le maître et l’animal dans une dialectique ambiguë où l’esclave n’est peut-être pas celui qu’on croit et où celui qui fait la bête fait l’ange et inversement.

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